Joueurs et coachs “underdogs” : ces profils sous-estimés qui changent le jeu
- Underdog french management

- 11 avr.
- 3 min de lecture
Dans l’univers du basketball, où les classements, les stars précoces et les parcours balisés dominent la scène, certains réussissent à s’imposer sans projecteurs, sans hype, sans étiquette de futur pro. Ces profils, qu’on appelle souvent "underdogs", sont la preuve vivante que la réussite ne dépend pas uniquement du pedigree, mais aussi de la résilience, du travail, et parfois… d’un peu de timing.
Que ce soit du côté des joueurs ou des coachs, voici ce qu’il faut comprendre sur ces figures discrètes mais puissantes du basket.
Qu’est-ce qu’un “underdog” dans le basket ?
Un underdog est, par définition, quelqu’un que l’on ne s’attend pas à voir réussir. Dans le basketball, cela peut être :
Un joueur non classé ou peu recruté au lycée.
Un coach venu d’un petit programme, sans gros moyens.
Un profil qui n’a pas suivi le chemin classique (top prep school, D1, NBA).
Un athlète ou entraîneur avec un parcours marqué par les obstacles (blessures, inéligibilité, milieu modeste…).
Exemples de joueurs underdogs devenus stars
Jimmy Butler
A commencé dans un junior college (Tyler JC) après une jeunesse instable.
A été peu recruté en sortie de lycée.
Transféré à Marquette, puis drafté en 30e position.
Aujourd’hui : multiple All-Star, finaliste NBA, symbole du mental et du dépassement de soi.
Fred VanVleet
Non drafté en 2016 malgré une carrière NCAA solide avec Wichita State.
A intégré les Raptors par la petite porte, en G-League.
Aujourd’hui : champion NBA, signé à plus de 120M $ avec Houston.
José Alvarado
Undersized, non considéré comme un prospect NBA.
Dévoué à Georgia Tech, puis signé en two-way contract à New Orleans.
Réputé pour son énergie, sa défense, et son impact malgré son statut initial.
Côté coachs : les tacticiens venus de l’ombre
Eric Musselman (Arkansas / ancien Nevada)
Longtemps considéré comme un “coach de passage”, notamment en G-League.
A fait exploser Nevada puis Arkansas, grâce à des recrutements malins et un style ultra compétitif.
Réputé pour son intensité, sa capacité à transformer les underdogs en contenders.
Porter Moser (ex-Loyola Chicago)
A emmené Loyola en Final Four en 2018.
A construit une équipe soudée, défensive, avec très peu de prospects NBA.
Aujourd’hui à Oklahoma, mais reste l’un des exemples les plus marquants de coach underdog à succès.
Mark Few (Gonzaga)
A transformé une petite université de l’État de Washington en puissance nationale.
Recrute intelligemment, développe les joueurs sur le long terme.
Preuve qu’un programme “hors radar” peut devenir un poids lourd.
Pourquoi les underdogs réussissent-ils ?
Mentalité "chip on the shoulder" : ils jouent chaque match avec quelque chose à prouver.
Travail éthique au-dessus de la norme : quand on n’a pas le talent brut, il faut compenser autrement.
Adaptabilité : souvent confrontés à l’adversité, ils apprennent à évoluer vite.
Moins d’attentes, plus de liberté : ils se forgent loin de la pression des projecteurs.
Et aujourd’hui ?
Avec la montée du transfer portal et de la NIL, certains underdogs trouvent plus d’opportunités pour se faire remarquer. Des joueurs de D2, de JUCO ou non classés en high school ont plus de chances d’intégrer des programmes de haut niveau et de montrer leur valeur.
Les plateformes comme Overtime, Ballislife, ou Mid-Major Madness mettent aussi davantage en lumière ces parcours atypiques.
En résumé
Les underdogs sont essentiels à l’équilibre du basket. Ils rappellent que le talent seul ne suffit pas, et que la volonté, la constance et la détermination peuvent faire tomber n’importe quelle hiérarchie. Joueurs ou coachs, ils sont souvent ceux qu’on oublie… jusqu’au moment où ils changent le cours d’un match, d’une saison, ou d’une carrière.




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